Restauration d’œuvres himalayennes ou asiatiques

Restauration d’œuvre himalayenne et asiatiques

Les Ateliers de Catherine Montsarrat à Montmorency, près de Paris, prennent en charge vos œuvres roulées : thangkas et mandalas, ainsi que toutes objets polychromés, d’art himalayennes et asiatiques.
Les Ateliers se déplacent dans toute la France ainsi qu’à l’étranger.

La restauration d’une œuvre himalayenne est très particulière.

Ces œuvres sont des peintures roulées sur elles-mêmes, appelées communément thangka (chose que l’on déroule) ou mandala (cercle, aire rituelle géométrique...) selon ce qu’ils représentent.

La plupart de ces œuvres sont insérées dans une sorte de « cadre » souple en soie damassée de différentes couleurs codifiées et sont accompagnées d’un voile de protection en soie colorée.

Elles sont accrochées au mur par un lien de cuir, cousu à un bâton de suspension incorporé dans la partie supérieur du « cadre » de soie.

Pour maitriser la tenue, un autre bâton plus ouvragé est positionné au bas de l’œuvre, dans un ourlé ouvert de la pièce en soie.

Ce sont des œuvres religieuses caractéristiques de la culture bouddhiste tibétaine, aux influences diverses : népalaise, chinoise, indienne …


Ces œuvres ont la spécificité d’être roulées.

Elles sont peintes à la « détrempe » (peinture aux pigments et à la colle animale), sur un support de toile de coton, enduite recto-verso d’une préparation dans laquelle est mélangée de la colle animale (colle de yack) à de la craie et du kaolin (60% carbonate de calcium et 40% silicate d’aluminium) avec quelques gouttes de glycérine et de gomme arabique , afin de lui conférer onctuosité, souplesse.

Ce support enduit est en suite, malaxé à l’aide de gros cailloux plats afin de lui conférer la souplesse d’un enroulement répété.

Un dessin très codifié y est apposé.

Puis des fonds d’aplats de couleurs sont accompagnés de dégradés très soignés et subtils.

Des rehauts de traits en laque ou en or pur, finissent la composition.

Certaines zones très précises sont laissées mates et d’autres sont agatées pour apporter de la brillance.

Ces œuvres ne sont jamais vernies.

Elles peuvent être accompagnées de prières manuscrites au dos de l’œuvre.

Trés rarement on trouve la « signature » du maitre qui a exécuté cette peinture.

Les pigments qui y sont utilisées sont pour :

  • Les verts = indigo +orpiment ; malékite
  • Les bleus = azurite et indigo +blanc ;
  • Les roses = laque +blanc ;
  • Les rouges = vermillon ;
  • Les terres sont de l’ocre rouge et orangée ;
  • Les traits sont en laque, indigo, blanc et noirs de fumé ;
  • Les ombres sont en laque et indigo.
  • Traits et rehauts en or.
  • Les blancs sont de la craie (carbonate de calcium).

Tous les pigments et terres sont tous mélangés à de la colle de yack.
De la gomme arabique y est incorporée afin de jouer avec les mâtes et les brillances très codifiées dans cet art.

La restauration de ces œuvres consistera à une connaissance et à un savoir-faire approfondis de la technique de création de ces œuvres et sera exécutée scrupuleusement à l’identique.

Après avoir fait plusieurs stages au sein de l’atelier Marion Boyer, et être partie plusieurs mois au Ladakh (Inde himalayenne) pour un chantier de restauration d’œuvre tibétaines très anciennes,

Catherine Montsarrat a restauré plusieurs œuvres datant du XIVe jusqu’au XXe siècle, et travaille toujours pour Mme Boyer (restauratrice au Musée Guimet et au Musée Alexandra David-Niels et restauratrice des Musées de France) ainsi que pour ses propres clients.

Comme pour les peintures occidentales, la restauration de ces œuvres, commence toujours par l’observation, en son entier, de l’état de l’œuvre : Le « constat d’état ».

Il sera suivi du « le diagnostic », examen des maladies et contaminations.

Ses observations et examens serviront à établir « le protocole de restauration et de conservation» de l’œuvre.

Ce protocole se décompose comme suit :

  • Restauration curative,
  • Restauration conservative,
  • Restauration esthétique,
  • Conservation préventive, de l’œuvre

Ce protocole se fera toujours dans le respect du travail original de l’artiste.

A la différence, la restauration de ces œuvres consistera à employer les mêmes produits utilisés pour leur élaboration.

Mise en œuvre
  • Utilisation de produits purs (pigments purs et colle de yack…),
  • de techniques très spécifiques accompagnées d’une certaine connaissance et d’un savoir-faire particulier.
  • Elaboration d’un dossier de restauration
    descriptif du constat d'état et du protocole d’intervention, avec photos à l’appui.
  • Recherches d'identification et surtout iconographiques très pointus, avec explications.
  • Remise en état de tous les tissus constituant l’œuvre en son entier.
    Restauration du support toile ainsi que des tissus constituant le contour et le voile.
    Démontage-remontage à la main (et non à la machine).
    Nettoyage par compresses et buvard imbibés de solutions aqueuses acides ou basiques, ou de solvants volatiles.
    Recherche de soie damassée, soierie, galon.
    Teintures végétales au besoin.